Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les guides de Saint-Jacques de Liège
10 mars 2013

LE TOMBEAU DE L'ÉVÊQUE JEAN DANS L'ÉGLISE DE SAINT-JACQUES, A LIÉGE

LE TOMBEAU DE L'ÉVÊQUE JEAN  DANS L'ÉGLISE DE SAINT-JACQUES, A LIÉGE

témoignage du doyen Schoolmeesters dans Léodium – T 6 - 1907

En 1250, son tombeau surmonté d'une épitaphe, était placé, au témoignage de Gilles d'Orval, dans la nef de gauche, près de l'autel de Saint-Lambert.

Lorsqu'au XVIe siècle l'église romane se fut écroulée et qu'un nouveau temple eut été édifié, l'abbé Jean de Coronmeuse eut soin de donner une place d'honneur à l'évêque du XIe siècle. Il fit faire un mausolée représentant un évêque crossé et mitré, couché sur un sarcophage et le fit placer dans l'embrasure de la première travée latérale du choeur, dans la chapelle qui est dédiée aujourd'hui à Notre-Dame de Saint-Remy.

 Quand nous arrivâmes à Saint-Jacques en 1876, le soubassement avec ses arcatures était encore debout, mais la statue avait disparu. Nous la retrouvâmes dans les combles, au-dessus de la sacristie. Elle était fort abîmée comme elle avait été exécutée en pierre de sable, elle avait beaucoup souffert des modifications qu'une main inintelligente avait fait subir au beau chœur de Saint-Jacques.

Il eût été impossible de rétablir le monument dans l'état fruste dans lequel il se trouvait. Il a donc fallu le refaire à neuf, mais l'architecte M. Lenertz, a pris soin de ne rien innover. Il a fait mouler toutes les parties anciennes et s'est inspiré de toutes les données que lui fournissaient les débris conservés.

Le nouveau monument de l'évêque Jean a été placé dans la chapelle de Saint-Roch, adossé au mur extérieur, sous la fenêtre du milieu. C'est un sculpteur Louvaniste, M. Roemaet, qui a exécuté ce travail, sous la surveillance continue de l'architecte. Nous osons dire qu'ils ont parfaitement réussi.

Le doyen termine son témoignage par ces quelques lignes :

Comme cette épitaphe ne mentionne ni le jour, ni l'année du décès, comme elle ne renferme aucun éloge, comme elle respire des sentiments de profonde humilité, nous nous plaisons à croire qu'elle a été rédigée par l'évêque Jean lui-même, en souvenir de l'hospitalité qu'il avait reçue à Liège. En tout cas, elle constitue un témoignage historique indépendant de la Vita Balderici. Les faits qu'elle énonce ne peuvent plus être sérieusement contestés. Jean est un évêque italien, chassé de son siège, il a trouvé un refuge à Liége; il a conseillé à Baldric de construire un temple en l'honneur de Saint-Jacques.

Sur ces faits, ni le rédacteur de l'épitaphe, ni l'auteur de la Vita Balderici (1053) n'ont pas pu se tromper; le souvenir de cet évêque devait encore être bien vivace en 1053, puisque le premier abbé de Saint-Jacques, Olbert, qui avait accueilli l'exilé, venait seulement de mourir (14 juillet 1048) (C’est précisément ce que Godefroid Kurth semble réfuter.)

Les récits des anciens rapportent que le corps de Jean a été glorifié par des miracles, qu'il a été transféré trois fois, et qu'il a obtenu ici un tombeau.

Cette tombe, après l'avoir perdue, il l'a retrouvée; les ossements de l'évêque ont été replacés dans le nouveau mausolée le 20 décembre 1906. Puissent-ils y reposer en paix.

Accordons la conclusion à Théodore Gobert, historien et contemporain de Godefroid Kurth.

L’église St-Jacques avait été décorée par un artiste italien, le peintre Jean, surnommé Jean le Conseiller, personnage dont Godefroid Kurth a déterminé scientifiquement le vrai rôle. en élaguant tout ce qui tient de la légende.

Si l'on peut mettre endoute le caractère épiscopal lui attribué, force est de lui reconnaïtre sa qualité de prêtre

Jean le Conseiller a été inhumé en l’Eglise Saint-Jacques. Gilles d’Orval en a transmis l’épitaphe. Lors de la reconstruction de l’église au XVIe siècle, les ossements de ce pieux artiste ont été placés dans un mausolée sous la première arcade latérale du chœur. La base de ce monument subsista longtemps dans la chapelle de Notre Dame de Consolation. Quant à la statue représentant le personnage sur le sarcophage, elle était très endommagée. On la relégua dans les combles jusqu’à ce qu’elle eut été extraite au XXe siècle, reconstituée et déposée au Musée diocésain. Un nouveau mausolée, dressé d’après celui du XVIe siècle a été inauguré à la mémoire du vénéré étranger, en la chapelle St-Roch, le 22 décembre 1906. On trouve dans le mémoire de Delsaux, page 8, des détails circonstanciés sur la découverte  des ossements de Jean le Conseiller en 1839.

Document en pdfLE_TOMBEAU_DE_L

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Visiteurs
Depuis la création 6 144
Publicité
Archives
Publicité