Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les guides de Saint-Jacques de Liège
30 juillet 2013

Chronique paroissiale

Extraits de la CHRONIQUE DE LA PAROISSE SAINT-JACQUES A LIEGE écrite par Arthur Moreau, paoissien de Saint Jacques. (1900 – 1960)

 

Etant en possession de cette brochure publiée en 1966 aux éditions Buteneers à Liège, il m’est apparu intéressant d’en communiquer un certain nombre d’extraits pour servir à la mémoire et éventuellement à compléter la connaissance des guides de Saint Jacques.

 Dans le chapitre IV, nous trouvons des informations sur le clergé de la paroisse.

 DOYENS SAINT-JACQUES

SCHOOLMEESTERS Emile du 30 septembre 1876 au 29 décembre 1901 décédé le ler août 1914.

BRINGKMANN Charles du 22 janvier 1902, décédé le 7 décembre 1926 GOFFIN Frédéric fin décembre 1926 à juillet 1936.

KISELTEIN Gaston de 1936 au 11 mars 1955.

POCHET Edmond      31 mars 1955.

VICAIRES

LEROY        1902

VILEZ Denis      1898-1912

AUSSEMS P.     1902-1909

RUYTERS Eugène 1909-1920

RIXHON Ernest 1913-1926

THIEL Pierre      1915-1917

HENDRIX Louis 1918-22 novembre 1930

REGNIER André         1926-1929

SERVAIS René 1931-1939

GOSWIN Paul   1936-1942

KESSLER Nicolas 1939-16 mars 1940

COX Paul 1940-15 décembre 1940

BOLLAND Daniel 1941 -1943

BOTTIN François: 1943-1948

DAMAS Philippe :1943-1950

JANSSENS Guy         1948-1954

GENOT André 1950-1955

BURELBACH Jacques 1954-1955 + en 64

MEEX Paul 1955

PAQUOT Charles février 1956 à juillet 1959

LÉONARD ETTENNE Jacques juillet 1959-1963.

 L'abbé Menten fut vicaire auxiliaire pendant la guerre 14-18.

Mais, puisque nous y sommes, pourquoi, en ce qui concerne les doyens, ne pas remonter jusqu'à la fondation de la paroisse?. Voici la liste des quatre prédécesseurs de M. Schoolmeesters, telle qu'elle a été dressée par M. le doyen Goffin (dans un petit carnet qu'il intitule "Notanda" et qui contient des renseignements précieux et intéressants, dont la source est rarement indiquée)

1 ) Nicolas Joseph Bourguignon, fondateur de la paroisse. Nommé doyen

le 28 avril 1803, décédé à Flémalle-Haute, le 20 juin 1808.

2) Jean Frenay, nommé doyen le 3 août 1808, chanoine le 24 septembre

1831, décédé à Liège le 13 juin 1835.

3) Jean, Joseph, Servais Van Hex, nommé doyen le 28 septembre 1836, décédé à Liège le 9 août 1853.

4) Godefroid Thomas, nommé doyen le 6 octobre 1853, démissionnaire le 30 septembre 1875, décédé à Liège le 21 mars 1879.

 Cela fait, entrons dans le vif de notre sujet, en commençant par M. Emile Schoolmeesters, nommé doyen le 29 septembre 1876, puis Vicaire Général le 29 décembre 1901, décédé le Ier août 1914.

 Mr l'abbé Emile Schoolmeesters, Doyen de Saint Jacques de 1876 à 1901.

 Mr le chanoine Pochet m'apportait une bonne nouvelle, au point de vue de cette chronique, Dans un coin d'armoire, il avait découvert un paquet de documents qui m'intéresseraient car ces imprimés, jaunis par le temps, constituent la suite des Bulletins Paroissiaux de Saint-Jacques, des années 1897 à 1908.

 Le Bulletin paroissial repris et continué par Mr le doyen Schoolmeesters, publiait l'ordre des offices de la quinzaine, renseignait très fréquemment le lecteur sur les activités des oeuvres, reproduisait de courts articles d'édification et, en guise de feuilleton, publia après un grand travail sur Les origines de l'Église Saint-Jacques, le récit d'une visite très minutieuse et très savante de cet admirable édifice, visite au cours de laquelle il fait preuve, sinon d'un goût très pur, d'une érudition très large.

 Après avoir lu toute cette littérature, on se fait une idée fort nette de ce que fut Mr Schoolmeesters. C'était un homme d'une volonté de fer, d'un autoritarisme total, d'une indomptable énergie et d'une incroyable puissance de travail. Son esprit parait toujours en ébullition. Ses textes sont des fourmillements d'idées et de projets. Il ne demande pas, il ordonne  « Les hommes viendront à la Grand'Messe; les fidèles chanteront. Ceux qui ont des loisirs viendront à confesse de 2 à 8 heures. Le dimanche matin, je serait à l'église dès 5 heures, pour confesser ceux qui travaillent tard. »

Sans compter les quatre-vingt deux articles qu'il a publiés dans le Leodium, voici la liste de ses principaux travaux

Les régestes de Robert de Thourotte, prince-évêque de Liège, dans le Bulletin de la Société d'Art et d'Histoire_ du diocèse de Liège, t. 15, p. I à 106, Liège, 1905. L'élection d'Eustache Persand de Rochefort et la nomination d'Arnold de Hornes comme prince-évêque de Liège en 1378, dans le Bulletin de la Société des bibliophiles liégeois, t. 11, Les regesta de Raoul de Zaehringem prince-évêque de Liège, 1167-1190, in-8°, Liège, 1911.

En collaboration avec Stanislas Bormans,

Le Liber Officiorum Ecclesiae Leodiensis, dans le Bulletin de la Commission Royale d'Histoire, 5esérie, t. 6, Bruxelles, 1896.

et surtout Le Cartulaire-de  l’égliseSaint-Lambert à Liège, 4 vol. in-4°, Bruxelles, 1893-1900.

Et c'est, pendant les autre années où il rédigea ce bulletin, le même feu roulant d'ordres clairs, précis, péremptoires impérieux et d'une exécution souvent difficile. Il me fait penser à un officier de cavallerie. Il fait sonner la charge contre les suppôts du démon et prend d'assaut les portes du ciel Mais s'il commande, la paroisse a bien l'air d'obéir. Il la remercie, brièvement et avec précision, comme il a commandé remercie les cent-cinquante messieurs qui ont porté des flambeaux ou des cierges à la procession que nous avons faite jeudi dans le square... La fois prochaine, il faut qu'ils soient plus nombreux encore.. .

Il aimait son église. Il s'efforça de la parfaire et de l’embellir. Malheureusement, il avait les goûts artistiques de son époque, l’une des plus déplorables qui soit à ce point de vue. C'est à ilui que nous sommes redevables des regrettables peintures du choeur et du contestable maîrtre autel.

Il ne vous sera pas indifférent de savoir qu'il était charitable, plus charitable que mvstique, - car, mystique, il l'était fort peu ! - mais que sa charité elle-même avait quelque chose de dur et d'impérieux. Il n'était pas "social", mais partisan convaincu d'une charité dirigée, organisée et contrôlée, d'une charité qui descend – non qui tombe - du riche vers le pauvre, sans se soucier d'humilier celui-ci par de l'ostentation déplacée, des exigences blessantes et des conseils oiseux.

Cette paroisse, il la quitta dans les tout derniers jours de 1901. Dès que Monseigneur Rutten, comme lui, Maeseyckois de grosse bourgeoisie - fut élevé à l'évêché de Liège, il se l'associa comme Vicaire Général et collaborateur intime. Monseigneur Schoolmeesters transporta sur le plan diocésain l'activité qu'il avait, vingt-cinq années durant consacrée à notre doyenné de Saint-Jacques.

Monseigneur Schoolmeesters mourut le 1er août 1914. Le numéro de la "Gazette de Liège" où se trouve son éloge funèbre annonce, en manchette, une déclaration de guerre !

Il mourait à temps. Cet homme d'un autre âge disparut au moment où s'écroulait le vieux monde qui avait été le sien. Tout allait changer, dans les esprits, dans les coeurs, dans les moeurs et dans les structures mêmes de la société. La démocratie qu'il haïssait allait triompher. Dieu épargna à cette âme altière et féodale le supplice de subir les temps nouveaux ... temps où il se serait senti asservi et enchaîné

M. le doyen Brinckmann

Son successeur était incontestablement moins brillant d'allure. M, Brinckmann était un petit homme au teint basané, à l'aspect timide et modeste... si timide, si modeste qu'il passait presqu'inaperçu. Bien qu'une grande réputation d'orateur l'ait précédé parmi nous, et que ses premiers sermons aient plu, il ne se mit jamais au difficile diapason de Saint-Jacques. En chaire, comme dans la conversation, il devint bredouillant et confus.

Pour tous les cas de finance, M. Brinckmann n'avait qu'une seule réponse "Je m'arrangerai", et passait rapidement aux autres points de l'ordre du jour. Et il s'arrangeait, mais si les dettes étaient payées, c'est parce qu'il vivait comme un ascète, que ses soutanes étaient verdies par le temps et son mobilier plus que modeste ! Le vin qu'il achetait parfois pour faire plaisir à des courtiers besogneux quittait subreptissement sa cave, pour aller réjouir les pauvres.

A son décès, il n'avait pas un sou vaillant et ne laissait aucun héritage. Or, on prétendait, avant 1914 que la paroisse Saint-Jacques rapportait près de vingt mille francs à son titulaire. M. Brinckmann avait tout dépensé, ...... non, tout donné, et d'une façon si discrète que personne ne s'en était aperçu.

La mort de M. Brinckmann frappa la paroisse de stupeur, tant elle fut imprévue et subite. Le 7 décembre 1926, revenant d'avoir visité un malade, il s'effondra près des Terrasses d'Avroy. Il mourut sur le coup, sans douleur, sans agonie et sans angoisse.

Il fut regretté de tous et spécialement des nombreux pauvres qui, chaque lundi, se présentaient à sa cure et par la foule anonyme des "pauvres honteux" qui avaient si souvent usé, et même abusé de ses bienfaits.

Monsieur le Doyen Goffin (1926 - 1936).

Succéder à M. Brinckmann était une tâche périlleuse. L'abbé Goffin s'y appliqua avec beaucoup de coeur, de dévotion et de dévouement. Cependant, les circonstances ayant totalement changé et les revenus de la cure ayant décru par rapport au coût sans cesse plus élevé de la vie, il se vit contraint, la mort dans l'âme - d'être moins généreux que son prédécesseur.

M. l'abbé Goffin était d'origine wallonne. Il nous arrivait de Visé où il avait été longtemps directeur du Collège Saint-Hadelin. Il avait eu, pendant les heures tragiques d'août 1914 une attitude magnifique. Ce fut un héros de patriotisme dont les efforts et les interventions intrépides réussirent à sauver plusieurs Visétois de la mort.

La population de cette ville martyre lui en conservait une profonde reconnaissance. Il fut donc bien naturel que l'Évêché le lui donnât comme doyen peu après l'armistice de 1918.

Dans ces nouvelles fonctions, il réussit moins qu'on ne l'avait espéré. Il eut, avec l'Administration communale - en majorité catholique pourtant - une querelle ouverte, à propos d'un arbre, qui, planté dans la clôture du jardin de la cure, débordait sur le trottoir.

L'Administration lui demanda de le laisser abattre. Il refusa catégoriquement, mais, à quelque temps de là, les édiles profitèrent d'un de ses pélérinages à Lourdes, pour faire, purement et simplement, abattre l'objet du litige. Il ne leur pardonna pas facilement ce mauvais coup. Il en voulait tout spécialement au bourgmestre, et à tous les autres catholiques du conseil communal.

C'est peut-être à cause de ce petit incident qu'il se laissa transférer à Saint-Jacques, bien qu'il gardât un souvenir ému et persistant de Visé, où il avait posé les actions les plus héroïques de sa vie .

A Saint-Jacques, il faut reconnaître que s'il n'obtint pas la même popularité qu'à Visé, il ne se fit aucun ennemi. Il administra paternellement sa paroisse, et aucun fait mémorable ne marqua spécialement son décanat ce qui montre une fois de plus que les jours heureux n'ont pas d'histoire.

Il se sentit vieillir et diminuer et sollicita un allègement de ses charges, Chanoine à la Cathédrale, il vécut une dizaine d'années encore après avoir quitté Saint-Jacques.

Monsieur le Chanoine Kiselstein (1936 - 11 mars 1955)

De famille liégeoise, Monsieur le Chanoine Kiselstein, docteur en théologie, avait été longtemps professeur au Grand Séminaire. C'était un homme éminent, d'une grande et belle vigueur intellectuelle, philosophe érudit, métaphysicien profond, dialecticien redoutable et théologien par dessus tout, théologien jusqu'au bout des ongles.

Cependant, toute sa science s'était si longtemps concrétisée dans le professorat, orientée vers l'exposé clair et précis de choses abstraites, qu'il y avait forcément en lui un coin de pédagogue et de magister, c'est-à-dire beaucoup d'autorité et un refus catégorique de toute objection.

Entendez-moi bien. Je ne dis pas qu'il voulut mener la paroisse dont il avait sollicité la charge comme une classe du Séminaire. Non ! ce qu'il voulait, il le voulait bien et savait l'exiger de tous et de chacun. C'était d'ailleurs un grand travailleur et un prêtre zélé. Malgré un petit défaut de prononciation, ses sermons étaient remarquables par la clarté de l'exposition, la justesse des idées et la force de la logique

Certes, il n'était pas parfait, il avait de petits défauts, de petits travers , niais il était foncièrement bon, très charitable - très social même, foncièrement intelligent et plus habile, plus diplomate, plus compréhensif qu'on aurait pu le supposer en le jugeant sur son aspect parfois rude et sur ses paroles parfois cassantes. Je le revois nettement, grand, droit, les tempes grises et le front chauve. je le revois, célébrant majestueusement l'office divin, je le revois dans la sacristie, plus détendu et plaisantant volontiers -

Les toutes dernières années de M. Kiselstein furent pénibles. Atteint d'artério-sclérose, il survécut à son cerveau. Monsieur Kiselstein, dernier Maître en droit Canon, que les associations de médecins et d'avocats avaient choisi comme directeur de conscience, mourut le 11 mars 1955, après avoir végété plusieurs mois. Il laissait parmi nous un grand souvenir et d'unanimes regrets.

¤¤¤

Quant à notre église, nous en sommes fiers ! C'est un tour de force architectural, une construction aérienne d'une légèreté inouïe, un monument tout en verrières et en baies, où les murs pleins sont, autant que possible, réduits ... C'est un vrai bijou, une cathédrale de rêve.. . Alors que tous les temples gothiques sont entourés de contre-forts, d'arcs-boutant qui les font ressembler à des navires en cale-sèche, Saint Jacques est une frégate de haute mer, qui semble voguer librement sur les flots

Oui ! mais la témérité magnifique des vieux architectes, si elle a atteint au plus étonnant, au plus miraculeux des succès, doit encore payer une dure rançon ! Ce splendide ensemble est fragile. Il ne brave les siècles qu'au prix d'incessants travaux de réparation, de consolidation et de restauration.. Il est possible, et même probable que, jusqu'aux premières années du 19ème siècle, ces réparations pouvaient être plus espacées. En effet, des constructions extérieures étaient venues s'agglutiner autour de l'église. L'immense vaisseau était protégé, consolidé par la poussée des bâtiments qui, s'appuyant sur lui, faisaient office de contreforts et lui donnaient une stabilité qu'il perdit brusquement lors des démolitions successives de ces annexes, déplaisantes assurément, mais utiles. En 1819, la masse de bâtiment serrés contre la façade sud fut partiellement abattue par Rouveroy. Il ne resta de de côté que la salle capitulaire et une rangée de constructions perpendiculaires au transept. La face nord fut également dégagée de part et d'autre du porche renaissance. Je crois que la solidité de l'église souffrit de ces destructions, car nous allons égrener la longue liste des restaurations successives qu'elle dut subir

Nature des travaux

En 1825, on est près d'une catastrophe. L'effondrement de l'édifice parait imminent. En 1828, le gouvernement des Pays-Bas fait effectuer des travaux urgents de consolidation et de préservation. Toutefois, l'état de l'église n'était guère brillant malgré ce retapage. Heureusement le roi Léopold 1er la visita en 1832, l'admira et décida de la sauver coûte que coûte, comme il l'avait décidé au même moment pour la basilique de Saint-Hubert. Les travaux qu'il ordonna durèrent 16 ans, de 1833 à 1859. Ils consistèrent en :

-Installation de contre-forts.

-Rectification des murs défectueux et des galeries.

-Consolidation des voûtes lézardées.

-Réfection des meneaux des fenêtres.

-Dégagement du choeur

L'intérieur de l'église est débarrassé du badigeon dont l'avait enduit l'abbé Renoue au XVIIIe siècle.

En 1847, Léopold Ier vint se rendre compte par lui-même de ce qui avait été fait. Il donna plus d'ampleur et plus de vigueur à la restauration. Pour mener celle-ci à bien, l'église fut fermée du 27 mai 1852 au 17 janvier 1854 (architecte Jénicot).

Toutefois, presqu'immédiatement après cette série de travaux, on dut se résoudre à en entreprendre d'autres

En 1860, les voûtes subirent une importante restauration., Les grands arcs de la croisée du transept furent renouvelés et les peintures de Lambert Lombard qui avaient été détruites au cours de cette délicate opération durent être renouvelées également (Architectes Halkin et Delsaux).

En 1862, remplacement complet de la toiture.

En 1864, le choeur fut débarrassé de ses boiseries renaissance.

De 1860 à 1869 les divers travaux coûtèrent 608.117,31 frs

Cette dépense fut répartie comme suit

Etat 364.000 frs

Province 56.852,25

Ville 112.1 87, 25

Fabrique 14,351,66

Habitants   4.510, 90

La fabrique avança le solde nécessaire, soit 56.215,25 frs

En 1865, la salle capitulaire fut démolie.

Elle se situait dans le prolongement du bras droit du transept. A son étage, qui venait partiellement masquer la grande verrière règnait une vaste salle où fut installé un théâtre, portant le nom de "Gymnase dramatique", et que Rouveroy exploita lui-même. L'étroite proximité de deux établissements d'un genre si différent - une église et une salle de spectacle - n'était pas sans inconvénient, spécialement pour les fidèles, des couplets d'opérette s'intercalant parfois entre les versets des complies, au cours de l'office du dimanche après-midi.

En 1873, un incendie s'étant déclaré dans l'un des derniers immeubles qui joignaient l'église, le Conseil communal ordonna l'isolement complet de l'édifice et la création de la place Emile Dupont et du square.

En 1892, Restauration du portail roman et du narthex (Architecte Van Assche, de Gand)

Puis vinrent les travaux d'embellissement faits à l'initiative du doyen Schoolmeesters

    1895-96. Restauration de la chapelle des bourgmestres

     Érection du nouveau maître-autel

      1897. Peinturage (!) du choeur Pavement du choeur

         Placement du chauffage par air chaud (C'est au cours de ces travaux       importants que fut retrouvée la crypte romane, au milieu du transept)

         1901 Remplacecnent de la chaire

         1902 Placement du banc de communion

 En 1907, la fabrique demande à la ville l'autorisation de vendre l'ancienne chaire qui faisait double emploi depuis 6 ans, un confessionnal et divers autres objets. L'Administration communale réclame un inventaire minutieusement détaillé. On le lui fournit d'urgence, mais elle ne répond plus ...En 1910, un acheteur se présente pour la chaire. C'est le curé de Robermont. On se met d'accord sur le prix de 1. 500 frs et l'on porte cet arrangement à la connaissance de la ville, en lui faisant remarquer que la Fabrique a besoin d'argent pour réparer la toiture.En 1912, la ville répond enfin. Elle refuse la ratification de la vente et, usant de son droit de préemption, achète elle-même la chaire, pour le prix indiqué. Elle placera cette remarquable oeuvre d'art au Musée Curtius, avant de la céder à l'église Saint-Denis. En 1927, le curé de Wezeren se porte acquéreur du confessionnal pour le prix de 2. 000 frs. L'autorisation de vente est refusée. En 1929, nouvelle démarche infructueuse pour obtenir cette permission. Résultat final: le confessionnal inutile est encore à Saint-Jacques.

 Puis, après cette accalmie, les travaux de réparation reprennent

1911 Restauration du portail nord et aménagement de la chapelle de l'étage nord, ensemble. Par écononiie, on a renoncé aux statues et aux dorures.

1921 Placement de l'éclairage électrique et- réparation des orgues Réfection du toit

1926 Réfection du tympan de la tour  - Toitures

1930 Encore les toitures, à la suite d'un coup de vent

1933 Dallage de la chapelle Saint Jacques

         Placement de grilles de protection aux vitraux

1934 Prospection des voûtes

1936 Réparations aux paratonnerres

1940 Par suite de faits de guerre, plusieurs réparation au vitrage du transpet sud  1942 Mise à l'abri des vitraux du choeur

1945 Après dégâts. Travaux de préservation

1946 Remise en place des vitraux du choeur Replacement des vitraux de protection

1949 Travaux aux chenaux et toitures

1958 Travaux au porche nord, qui est fermé

         Placement d'un tambour provisoire au nartex

         Commencement des travaux préparatoires à une restauration          complète.

         Interdiction de circuler aux endroits menacés

Réfection des orgues Installation d’un orgue de remplacement

et, en ce début de 1964, les travaux définitifs pour le remplacement du gros oeuvre vont commencer. Ils coûteront des dizaines de millions.

document en pdfChronique_St_Jacques

 

 

 

Publicité
Publicité
29 juillet 2013

Calendrier août

 

A l’occasion de la fête du 15 août, voici quelques extraits du calendrier populaire wallon de Rodolphe de Warsage.

 

NOTRU-DAME D'ÈMÉ D'AWOUSS
(N. D. de la Mi-Août)

Ste MARÈYE - Assomption

L'Assomption fut fixée au 15 Août parce que c'est l'instant où le soleil entre enfin dans le signe de la Vierge.

Il y a peu de familles wallonnes où il n'y ait une Marie à « buskintér » (fêter). C'est la fête la plus populaire de l'été et, dès le matin, on ne voit que bourgeois circulant, la traditionnelle « potéye » (plante empotée) sous le bras. - Les parents vont fleurir les tombes, au cimetière.

« C'è-st-ine »marèye » (c'est une Marie). - Se dit de l'homme qui est bavard comme une femme et qui, dans le ménage, s'occupe de choses qui sortent de sa compétence.

LIVRE DU TRÉPASSEMENT DE LA VIERGE

Tel était le titre d'une brochure fort répandue jadis dans la province de Liège et que vendaient des camelots hévurlins. Elle contenait des prières qui avaient la réputation de faciliter les accouchements à qui portait la brochure en scapulaire. Elle fut interdite dès 1818, à la requête du clergé.

PROCESSIONS

Partout, dans nos campagnes, les processions circulent, bénissant les récoltes.

         Jèbes di procesion (Herbes de procession)

Les crucifix champêtres sont couronnés de bluets, de coquelicots et de marguerites vulgaires. - Cette fois, l'herbe dominante est « l'såvadje mardjolinne » (sauvage marjolaine), appelée « Fleûr di Notru-Dame ». - Les pervenches se nomment « Roses di Notru-Dame ».

A Ensival, les garçonnets se présentent à l'église pour y faire bénir de la menthe sauvage et du tanaisie. - Ces bouquets bénits sont brûlés ensuite comme préservatifs contre la foudre. - A Dalhem, c'est le Seneçon jacobée ou Herbe de S. Jacques qui jouit de la même propriété et que les enfants vendent à la sortie de l'église. A la grande procession quand les joncs faneront, il fera bon faner.

Les œufs pondus entre les Deux Notre-Dame (Assomption et Nativité, au 8 Septembre) se conservent sans se corrompre.

         PROCESSION DE LA DÉDICACE DE DINANT

Jadis, les reposoirs représentaientde rudimentaires ermitages tapissés de pampre et de lierre, entre les enrochements desquels évoluaient des poissons et où s'érigeaient les statues de S. Antoine, de Barbe Blanche, de S. Jean-Baptiste. Les métiers en armes encadraient le cortège dans lequel figuraient des tambourinaires et une cavalerie grotesque de « chevaux-jupons» en osier. Les Cavaliers caracolant, brandissaient des vessies de porc gonflées d'air. Enfin, on voyait les géants, des monstres divers, S. Michel, la roue de la Fortune et le cheval Bayard.

         PROCESSION DE POMMERŒUL

Le cortège partait de l'église paroissiale pour se rendre à celle de Villers. Les membres de la confrérie de S. Maurice, en uniforme, formaient un groupe représentant la fuite en Égypte ; et, sur un char, les jeunes gens de la localité représentaient la scène du miracle de la guérison de Georges Bastleur. Les confrères portaient chacun une baguette blanche. Cette procession fut supprimée en 1824.

 

MADONES POPULAIRES DE WALLONIE

N. D. DES AFFLIGÉS, à Villers-la-Ville. - Pèlerinage très fréquenté, prétexte à une foire très animée, le second dimanche de Mai.

N. D . D'ALSEMBERG, - pèlerinage au sanctuaire prétendument fondé par Ste Élisabeth.

N. D. D'ANGLEUR (Liége) - invoquée pour la guérison des maux de jambes.

N. D. L'AREDJE, priée à Jodoigne.-Elle se trouve dans un arbre au lieu-dit a Al tcTchapèle à l'âbe » (à la chapelle à l'arbre). Le nom au moins extraordinaire de cette Madone étonne les Wallons, car il semble signifier « ki arèdje » (qui enrage) alors que le vocable naquit de la question uniforme que lui posent les jeunes filles désireuses de trouver un mari. Elles lui demandent, pensant à leur amoureux : « a Notre-Darne, l'arè-dje ? » (N. D., l'aurai-je ?). - A cinq mètres de haut, les branches de l'arbre où se blottit la statuette, forment une sorte de niche naturelle dans laquelle les conscrits jettent de petits cailloux ronds. Si le projectile reste dans la niche, le jeune homme échappera à la conscription.

N. D. DE. BARONHEID. Les paysans lui présentent des gerbes de tanaisie qu'ils déposent sur le banc de communion où le prêtre les bénit.

 N. D. DE BELLAIRE - invoquée pour la guérison des maladies réputées incurables.

N. D. AU BOIS D'ARGENTEAU -ainsi nommée parce que cette statuette fut trouvée au creux d'un chêne

LA BONNE MADAME, - vocable sous lequel la Vierge est invoquée dans une petite chapelle proche de Lavacherie, le long de la route de Ste Ode. Là vivait, jadis, une communauté, de femmes que les brigands dispersèrent; mais l'une des religieuses continua à habiter les ruines et chaque nuit elle se rendait à Lavacherie, d'où elle rapportait du feu dans son sabot. Un jour, un fermier lui ayant refusé du feu fut frappé de cécité et depuis lors, on prie la madone pour les affections intéressant les yeux que l'on baigne avec l'eau froide jaillissant d'une source miraculeuse.

N. D. DE BONNE NOUVELLE, à Liége. - Son oratoire flamba pendant les troubles de la Révolution, mais on retrouva la Madone intacte sous la cendre.

N. D. DU BON RETOUR, à Liége. - Honorée jadis à la Chapelle du Paradis, par les voyageurs, avant de se mettre en route.

N. D. DE BON SECOURS, à Pontisse. -Elle favorise les amours.

N. D. DE LA BOVERIE, à Liége ; - se trouve actuellement en la paroissiale S. Vincent de Fétinne.

N. D. DE CHÈVREMONT (Liège). - Le pèlerinage le plus populaire de la province de Liège. La Madone est priée pour obtenir un bon mari ; toutefois la jeune fille qui gravit le thier au bras de son fiancé doit renoncer à tout espoir d'épouser celui-ci. - Les jeunes gens attendent donc le retour des pèlerines dans l'un des établissements de plaisir de Vaux-sous-Chèvremont.- Ici, la coutume veut que ce soient les dames qui offrent aux messieurs la traditionnelle « fricasséye » ; on dit qu'il ne faut jamais prier N. D. de Chèvremont pour échapper au service militaire, car « elle aime les beaux soldats « .

LES MADONES QU'ON NE PEUT DÉPLACER.

C'est une croyance très répandue que celle qu'il faut laisser les Madones à la place où on les découvre. – la « Revue des Traditions Populaires », qui consacra un longue étude au phénomène folklorique, nous apprend que la légende n'est pas uniquement européenne, ni chrétienne.

N. D. DÉBONNAIRE, à Mons.-Dans un quartier jadis mal famé où s'alignaient les maisons closes, on voit, dans une niche, la statue de Marie. Chaque année, le 15 août, la foule s'y assemble pour chanter ses litanies.

N. D. DE LA DÉLIVRANCE, à Autre-Église (Jodoigne). Jadis, la Madone était représentée enceinte et, spectacle bizarre, lors de la procession annuelle, seules, les femmes enceintes sont admises à porter la statue vénérée.

N. D. DE S. DENIS, à Liége. - La statue se trouvait jadis dans une petite chapelle au milieu du vieux l'ont des Arches, mais, lors du bombardement de Liége par le marquis de Boufflers, elle chut à la Meuse. Cependant, au lieu d'être emportée par le courant, elle se mit à remonter celui-ci et vint aborder sur le territoire de la paroisse S. Denis, montrant ainsi sa volonté d'y habiter désormais.

N. D. DES ÉCOLIERS, à Liége - Appartenait jadis à l'abbaye du val Ste Marie, de l'Ordre des Écoliers. Elle se trouve actuellement dans la paroissiale S. Pholien, où elle est invoquée en temps d'épidémie.

N. D DE L'ÉPINE, à Œudeghien. - Un berger la trouva dans un arbre d'aubépine, la transporta chez lui et la plaça dans sa cuisine, mais, le lendemain, grande fut sa stupéfaction : la statue avait disparu. Il la retrouva dans l'aubépine, comme la veille.

N. D. AUX FONTS, à Liège, dans l'ancien baptistère de la cathédrale S. Lambert. Était la patronne du Bon Métier des Fruitiers et des Harengiers, sous le vocable de Mère de Dieu.

N. D. DE GALOPPE. - Il y a vraisemblablement une madone en l'église du petit hameau de Galoppe (Liège); mais la Notre-Dame dont il s'agit est de pure fantaisie. Elle naquit d'un calembour. On dit de quelqu'un qui a pris une fuite éperdue: « Il a Pris Notru-Darne di Galoppe », et d'autres expriment la même pensée par « Notru-Dame dès bonès djambes ».

N. D. LA GRANDE. - Sa statue surmontait jadis une colonne, à l'angle de la rue Chéravoie, à Liège, où, en 1597, elle fut victime d'un attentat sacrilège, ce qui donna lieu à de solennelles réparations publiques.

N. D. DE LORETTE (Visé); -dans un petit temple non loin de la grand'route de Berneau. Le 15 août il y a la une foire aux variétés fort fréquentée par les paysans des environs et les citadins en villégiature à Visé. Le service du sanctuaire est assuré par un ermite.

N. D. DE S. MARTIN, à Liège. -C'est une Vierge noire. On raconte qu'on lui donna une couche de couleur rose, mais qu'elle reprit peu après sa couleur primitive. On rapporte aussi qu'une année, le clergé effrayé par le mauvais temps, décida de supprimer exceptionnellement la procession, mais que la Madone ne l'entendit pas ainsi, qu'elle descendit de son autel et qu'elle commença à faire seule, et à pied, le tour habituel.

N. D. DE NOBLEHAYE, près de Bolland. - Invoquée par les amants malheureux pour être payés de retour. Les femmes qui s'y rendent, mordent dans la grille en fer de la chapelle.

N. D. DE LA PAIX, à Liège. - Sa statue se trouve dans une niche de la façade de la chapelle des Dames Bénédictines sur Avroy.

N. D. DU PARADIS. - Une religieuse de l'abbaye de la Thure découvrit la statuette sur l'escalier qui descend à la rivière, dans ce site délicieux surnommé le Paradis. Elle la fit placer dans l'église, mais la Madone retourna à son escalier.

N. D. DE PATENIERS, à Liège. - Dans la Chapelle des Mineurs, aujourd'hui paroissiale S. Antoine. Elle était la patronne du Bon Métier des Charliers (charrons et tourneurs) et des Sclaideurs (tonneliers et soutireurs de vin).

N. D. DE S. RÉMY, à Liège. -Actuellement en la collégiale S. Jacques où elle est priée pour les maléfices.

N. D. DE LA SARTE, à Huy ; - sur la montagne qui domine la cité. L'une des madones les plus populaires de la région. Fête pendant les neuf premiers jours de mai. Elle est l'occasion d'une grande foire aux variétés. - En 1621, une femme passant sur le sart avec un fagot de bois sur le dos, trouva la statuette. Elle délia son bois et y plaça la Madone, mais quand elle voulut reprendre son fardeau celui-ci était devenu si lourd qu'elle ne put le soulever de terre. - Les pèlerins doivent faire trois fois le tour de l'église. - A la voûte de l'église pendent les étendarts que le général Vierset, un Hutois, conquit sur les Turcs.

N. D. DE S. SÉVERIN, à Liège. - Se trouve actuellement en l'église S. Denis. Elle a le pouvoir de ressusciter les nouveaux-nés, le temps nécessaire à leur ondoiement.

N. D. DE WIHOU ou N. D. au Bois d'Argenteau (voir ce nom) - se trouve dans la chapelle servant de sépulture aux membres de la famille des Comtes de Mercy-Argenteau où elle est priée pour les affections de la vue. Il y a une source où le pèlerin se lave les yeux. La coutume veut que les gens de la région qui se rendent à N. D. de Verviers repassent toujours par N. D. de Wihou. - On y distribuait de petits drapeaux triangulaires, en papier.

 

Visiteurs
Depuis la création 6 140
Publicité
Archives
Publicité